¿Necesitas ayuda? Llámanos al 967 225 863
de HUGON, ALAIN
de HUGON, ALAIN
Pendant les trente-sept ans qui séparent les guerres de Religion etles conflits généralisés du « siècle de fer » ou, en d'autres termes,une Chrétienté dominée par des questions eschatologiques et l'Europeissue des paix de Westphalie, les deux principales puissancescatholiques sont en paix. Cette période est un terrain d'étudeprivilégié pour l'histoire des relations diplomatiques. Efficace etaguerrie, la diplomatie de la monarchie ibérique impose l'image de lapuissance royale. Façonnée par les nouvelles formes de gouvernementqui apparaissent alors, elle préfigure la diplomatie moderne et sonenvers inséparable, l'espionnage. Le monarque hispanique entretientavec le Roi Très-Chrétien et ses sujets des relations ambiguës,exploitant les mécontentements qui se font jour au nord des Pyrénées.Par l'intermédiaire de ses « honorables ambassadeurs », il joue de son charisme religieux, hérité de ses aïeux, qui s'étend largementau-delà des limites de la Péninsule grâce à l'argent d'Amérique.L'impact de cette action se mesure au nombre des « divins espions »ralliés à la cause de l'Espagne et dont la fidélité, après la ruptureavec leur souverain, s'adresse désormais à la personne même du roid'Espagne.