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Pour beaucoup, et de longue date, fantastique rime avec Belgique, au point
de devenir un poncif. Or le rapport des écrivains belges francophones à ce
« genre » ou plutôt à ce type d'imaginaire se révèle complexe et n'est pas
dépourvu d'ambiguïtés.
Issus d'un éventail d'universités européennes, dix-sept chercheurs proposent
des études qui s'attachent aux formes de distanciation vis-à-vis des canons
vrais ou supposés du fantastique. Et ce, par le biais de l'humour, de l'ironie,
voire de la parodie.
Ces subversions concernent les « fantastiqueurs » les plus emblématiques
(M. de Ghelderode, T. Owen, J. Sternberg, G. Compère, A. Richter), ainsi
que des écrivains à (re)découvrir (M. et H. Nizet, M. Carême, M.-T. Bodart,
M. Mariën, J. Harpman, C. Haumont) ; des nouvellistes et romanciers tout
à fait contemporains (B. Quiriny, C. Gérard, A. Wauters) ; des auteures qui
affi rment de plus en plus leur empreinte féminine (F. Richter, C. Barreau,
J. Deneff e, C. Valentiny).
Avec en fi ligrane les fi gures tutélaires de J. Ray, F. Hellens et J. Muno,
le lecteur se déplace de récits vampiriques des origines à des fi ctions
postapocalyptiques. Le guident notamment d'éminents spécialistes
internationaux de la littérature fantastique comme J.-B. Baronian, J. Finné,
J. Marigny, É. Lysøe et M. Lits.
Pour sa part, M. Quaghebeur balise le discours critique des quarante
dernières années, relatif au versant belge de l'écriture de l'étrange. De la
sorte, il ancre cet ouvrage dans sa volonté d'ouvrir une nouvelle étape de
la recherche : la saisie des sens et des mécanismes des subversions du
fantastique. Cela concerne l'esthétique ainsi que le langage, mais aussi notre
vision du monde bien réel.